Cultures en Chemin
Présentation et contexte du projet
Le projet « Cultures en Chemin » amène les élèves à s’ouvrir à des parcours et des cultures qu’ils ne connaissent pas toujours. Construit à partir d’un travail de collectage et d’une initiation à l’enquête ethnologique, le projet cherche à questionner les cultures musicales, les parcours migratoires à travers l’espace et à travers le temps, et aident les élèves à mieux comprendre le monde qui les entoure et dont ils font partie. Ils questionnent les déplacements et s’attachent à la parole, dite ou chantée, qui traite des voyages et de l’exil. Ils sont interrogés eux-mêmes sur leur propre parcours, sur les chansons qui parlent de leur histoire, langues et cultures. Les élèves amènent leur individualité à l’école qu’ils confrontent à l’histoire du groupe au moment particulièrement délicat du passage au collège. Ils questionnent l’avant et l’après, l’ici et l’ailleurs.
Le travail est construit autour de trois axes :
Initiation à la sociologie : Les élèves ont pu découvrir les fondements du questionnement sociologique et ethnologique avec un intervenant ethnomusicologue : Camille Vigneron. Ils ont ainsi été initiés aux techniques de la prise de son et travaillé à l’élaboration d’un questionnaire de rencontre.
Dans un premier temps, ils se questionnent entre eux à propos de leur propre parcours, questionnent leur famille et partagent ce matériel en classe. Ils accueillent ensuite en classe des artistes-témoins rencontrés par l’intervenant-médiateur et échangent avec eux, mettent en application leur questionnaire d’échange et enregistrent ces beaux moments de rencontre. Ils ont pu cette année rencontrer trois artistes-témoins :
- Allaoua, guitariste-chanteur d’origine kabyle
- Maïa, danseuse géorgienne
- Koné, grio percussionniste et facteur d’instruments
Pratique musicale et dansée : les élèves abordent la question des flux de population par la
musique et la danse, les chants d’exil, chants d’ici et d’ailleurs, se rapportant aux déplacements, au voyage, à la migration à travers la rencontre de témoins-musiciens, qui leur transmettent des chants de leur répertoire. Grâce à un intervenant musicien, ils apprennent des rythmes, de nouveaux chants et réinterprètent les chants transmis par les témoins-musiciens.
Cette année, ils ont travaillé chants, pratique percussive et danses traditionnelles des pays qu’ils ont découverts grâce à Allaoua, Maïa et Koné : la Kabylie, la Géorgie et le Burkina Faso.
Mise en commun de tous ces éléments pour créer un spectacle musical, dansé et mis en scène.
Mêlant témoignages enregistrés, images d’archives, chant et danse, le travail réalisé aboutit à la composition d’un spectacle complet, témoignage vibrant de la diversité culturelle de nos territoires.
Ce projet a été mené en partenariat avec les Jeunesses Musicales Loire et avec le soutien du Fonds
Musical pour l’Enfance et la Jeunesse – JMFrance.
Intervenants
Camille Vigneron : médiateur-sociologue
Benoît Feugère : musicien
Sylvère Decot : musicien
Maïa Baratashvili : danseuse
Allaoua et Koné : musiciens-témoins porteurs d’une mémoire artistique et de migration
Expérience du spectateur
La classe de CE1 de l’école Paillon a pu assister au spectacle « La Rue sans Tambour », programmé par les Jeunesses Musicales de France à l’Opsis (Roche la Molière), le 28 mars.
Valorisation du projet
Le vendredi 14 juin à 18h, à l’Usine, les 47 élèves concernés ont pu faire découvrir à quelques 120 personnes toute la richesse des répertoires chantés et dansés qu’ils ont découvert avec Sylvère Décot, Benoît Feugère et Maïa Baratashvili, accompagnés en direct par Allaoua et Koné, avec pour trame une idée : celle que Saint-Etienne est historiquement riche d’origines géographiques et sociales différentes qui sont le terreau d’un bassin multiculturel à valoriser.
Partenariat avec la radio RCF
Dans le cadre d’un partenariat que nous avons avec RCF, la classe de l’école Paillon a pu découvrir les locaux de la radio et enregistrer 2 émissions lors desquelles ils se sont vus à leur tour interrogés comme ils ont pu interroger les artistes-ressources qu’ils ont rencontré en classe.
Une première émission a été enregistrée dans leurs studios, une seconde à l’issue d’un atelier de danse mené dans les locaux de l’Ecole de l’Oralité.